Croquis de voyage dans les temples khmers : Ta Prohm et le Bayon

[Par Marc Taro Holmes à Siem Reap, Cambodge]

Bienvenue pour la deuxième partie ! En voyageant plus loin de Siem ReapLes visites des temples les plus éloignés sont également possibles.

À mesure que l'on s'éloigne de Siem Reap, les divers complexes de temples deviennent moins ostentatoires. Certains sont aussi petits qu'un simple bâtiment dans la forêt, ou qu'une douve de réservoir vide avec une tour tombée en ruine. Le temple le plus connu des cinéastes et des photographes est probablement le suivant Ta Prohm. Ce site exotique est envahi par des arbres géants dont les racines percent souvent les murs de pierre. C'est probablement mon temple préféré, même s'il ne possède pas les sculptures ou l'architecture les plus impressionnantes.

L'endroit est animé par des ouvriers qui installent des échafaudages et poursuivent les travaux de reconstruction. Mais avec l'empiètement constant des arbres et des vignes, on a l'impression que tout disparaîtrait s'ils prenaient une semaine de congé. Engloutis par la forêt.

Il donne envie de se précipiter, de tout dessiner à la folie. Comme si vous n'aviez qu'un temps limité pour tout capturer, parce qu'une fois que vous serez parti, tout aura disparu pour de bon. En fait, l'expérience pourrait bien disparaître pour une raison différente. C'est la deuxième fois que nous visitons l'île. La première fois, c'était en 2002. Nous avons pu constater l'énorme différence que fait la reconstruction. Les choses deviennent plus sûres. Il n'y a plus de tas de figures désincarnées attendant d'être triées et ré-empilées. Fini les escalades sur des pierres moussues et les couloirs penchés qui peuvent facilement s'effondrer sur votre tête. Et certainement plus d'endroits déserts où il n'y a que vous, les ruines et quelques policiers qui s'ennuient.

En outre, comme les grands arbres meurent naturellement, ils ne peuvent pas être remplacés. Peu à peu, le site devient plus propre, plus facile à parcourir et, d'une certaine manière, moins spectaculaire. Le mur de pierre devant Suhita est une restauration 80%. Vous pouvez voir les pierres de remplacement plates et sans ornementation là où il y avait autrefois des rangées de sculptures. Désolé d'être "ce type" qui dit que ce ne sera plus jamais comme avant. Mais vraiment, vous devriez venir ici et le voir bientôt ! Les sites sont passés de quelques milliers de visiteurs par an à plus de 2 millions d'entre nous jouant aux Indiana Jones. D'une manière ou d'une autre, une telle attention change la donne.

L'une des choses les plus mémorables de ce voyage a été de peindre sous la pluie. Un jour, je trouverai le moyen de porter un parapluie sur mon dos, à la manière des drapeaux des soldats dans les films de samouraïs de Kurosawa. Pour l'instant, je me contente de l'attacher aux bretelles de mon sac à dos (Flimsy). Ou je le tiens dans la même main que ma planche à dessin (très gênant). J'ai aussi essayé de l'attacher à un monopode et de le tenir dans le creux d'un coude. Cela fonctionne, mais il faut transporter le monopode supplémentaire. Et tous ces bricolages sont très sensibles aux rafales de vent. Rien n'est donc parfait. Au fait, cela fonctionne aussi pour peindre sous un soleil intense. J'ai fait quelques croquis en Italie avec un parapluie sortant de mon sac à bandoulière. Je commence à détester les écrans solaires, mais je m'inquiète aussi des mélanomes. Si vous restez au soleil pendant des semaines, cela devient un vrai problème. C'est un point sur la liste, à régler à l'avenir.

Voici la porte sud d'Angkor Thom. Les rangées de soldats en pierre sur les ponts me rappellent les guerriers chinois en terre cuite. Ils sont censés soutenir un serpent géant, mais les sections horizontales du serpent sont tombées. Il est probable qu'ils seront bientôt restaurés. La dernière fois que nous sommes venus ici, il y a 15 ans, des classes d'enfants apprenaient à sculpter la pierre. Je suis sûr que l'idée était de planifier à l'avance, de former les artisans qui sont aujourd'hui les gardiens de ces trésors nationaux.

Enfin, Le Bayon. Cette tour est le meilleur endroit pour les têtes à 4 visages. Vous pouvez monter au sommet et prendre les photos classiques des visages géants en pierre qui regardent la jungle.

De loin, si l'éclairage n'est pas bon, l'endroit n'est en fait qu'un enchevêtrement de rochers. En tant que peintre, vous devez vous efforcer de créer des blocs organisés de couleurs et de valeurs. Il faut s'efforcer de séparer les objets qui, en réalité, sont camouflés ensemble. Ceci étant dit, cette peinture est en grande partie une "licence artistique". Il ne s'agit pas vraiment d'une représentation fidèle. Mais qui peut le dire ? Elle ne ressemble pas à la réalité photographique - mais l'esquisse ressemble à la façon dont je m'en souviens 🙂 .