C'est un coup de poing : L'harmonie familiale sur la côte est de l'Irlande

par Róisín Curé à Galway

Mes deux plus jeunes enfants et moi-même avons passé quelques jours sur la côte est de l'Irlande la semaine dernière. Nous avons rendu visite à mes parents à Wicklow, dont certains d'entre vous se souviennent peut-être d'une pose typiquement snoozy-post-lunch que j'ai postée ici en avril. Les enfants et moi étions ravis d'aller à Bray, et nous avons beaucoup parlé du parc de skateboard sur le front de mer, des crèmes glacées et de ce genre de choses.

Nous avons pris un bus Citylink depuis Galway et c'est le voyage le plus facile et le plus confortable que l'on puisse imaginer, et ils devraient vraiment me donner un billet gratuit pour cela, même si c'est déjà très bon marché de traverser le pays avec eux. J'ai regardé les deux enfants qui lisaient leurs livres et leur Kindle, jouaient à des jeux et me rendaient généralement fière, et j'ai décidé de les dessiner. Les voici, mais on ne voit pas beaucoup ma fille. 

Ils s'entendent comme larrons en foire 99% du temps. Mais au bout de quelques minutes, la scène paisible a changé. Une bagarre soudaine a éclaté entre eux et il y a eu une avalanche de membres, de doigts repliés, de coups... enfin, tout est écrit là. Le tout s'est déroulé dans le silence (Dieu merci) et a duré environ deux minutes. J'ai évidemment essayé de les interrompre, mais ils étaient temporairement sourds, alors j'ai décidé d'essayer de les dessiner à la place. D'accord, ça a peut-être duré un peu plus de deux minutes.

Le lendemain, nous nous sommes rendus pour la première fois au skate park. Oh, les jours heureux - après un été tout à fait misérable, les dieux du soleil ont décidé de briller pour nous à Bray et le temps était parfait. Les enfants ont patiné joyeusement et j'ai dessiné l'un des magnifiques kiosques rayés le long de l'esplanade victorienne qui borde le front de mer de Bray (encore une fois, je l'ai déjà posté ici). Mon objectif est de les dessiner tous - il y en a environ six, dans de jolies couleurs de bord de mer, et ils sont merveilleusement ornés de ballons gonflables et de Minions gonflables.

Nous avons passé deux heures formidables et, après un nouveau déjeuner paresseux dans le magnifique jardin de mes parents, j'ai fait un petit somme au soleil pendant que ma fille remplissait des bocaux avec de l'eau de l'étang et que mon fils essayait d'améliorer les performances de son skateboard. Pour ce faire, il a dû poncer ses chaussures, mais comme elles sont sur le point de disparaître, ce n'est pas tant le bruit du ponçage qui a envahi ma sieste qui m'a dérangée. Mon père a ensuite suggéré que nous allions tous nous baigner, et après un certain temps, nous nous sommes retrouvés à l'extrémité du front de mer de Bray, essayant de trouver le courage de braver l'eau glacée de la mer d'Irlande. C'était une véritable torture pendant les premières secondes, mais ce n'était pas si mal ensuite. Mes parents et moi sommes devenus un peu mous lorsqu'il s'agit d'eau froide, mais pas les enfants, qui sont durs comme la pierre. 

Mon croquis était agréable, mais il est incomplet, car mon père était impatient de partir : il voulait dîner avant que le soleil ne quitte le jardin. L'homme qui patauge à droite de l'image avait la couleur d'une bouteille de lait - je ne sais pas ce qui m'a pris de peindre en ocre jaune. Je pense que c'est parce que la dame à côté de lui était couverte de faux bronzage omniprésent et qu'il y avait de l'ocre jaune sur mon pinceau. 

Le lendemain, nous avons visité la cascade de Powerscourt dans les montagnes de Wicklow, à côté de laquelle j'ai grandi. J'ai toujours voulu faire un croquis de cette cascade, mais je n'ai jamais réussi à la capturer comme je l'aurais voulu. Je pense que c'est parce que j'ai l'habitude de dessiner le paysage essentiellement horizontal de Galway, et les paysages urbains animés de n'importe où, mais le paysage vertical et sylvestre des montagnes de Wicklow est quelque chose que je n'ai pas l'habitude de dessiner, malgré le fait qu'elles soient pratiquement dans mon ADN. Voici un croquis de la cascade que j'ai fait il y a deux ans :

Cette fois-ci, j'ai réessayé et je me suis efforcé de faire une esquisse de la chute d'eau en utilisant du liquide de masquage et toutes sortes de choses, mais je n'ai pas réussi. La prochaine fois, j'essaierai avec du papier teinté, afin de pouvoir lancer des projectiles sur l'eau qui s'écoule à ma guise. 

Si vous vous faufilez entre les deux arbres à l'extrême gauche de l'image ci-dessus et descendez la rive jusqu'à la rivière, vous êtes à l'endroit où nous nous sommes installés. Ma mère peignait et les enfants construisaient un barrage (bien sûr). Dans le croquis ci-dessous, vous pouvez voir une piètre tentative de cascade en haut à gauche, où les gens se tiennent dans les embruns sur des rochers géants et crient pour se faire entendre par-dessus le rugissement de l'eau. J'ai dessiné maman et elle nous a dessinés, moi et les enfants. Elle s'est cassé le dos en décembre dernier et, bien qu'elle soit complètement guérie, elle n'a pas encore retrouvé sa joie de vivre artistique, mais j'aime ce qu'elle a fait. Elle peint complètement différemment de moi, avec un style très impressionniste : en fait, elle met de l'eau dans l'aquarelle, éclaboussant tout ce qu'elle voit de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel.

Voici les deux enfants en train de construire leur barrage. Cela semble très harmonieux et ça l'était en effet, jusqu'à ce qu'une dispute soudaine éclate que j'ai eu du mal à faire cesser. Elle a été de courte durée mais a nécessité beaucoup d'eau. Je commence à me demander si le fait de dessiner mes enfants ne les désunit pas. Mon fils a l'air beaucoup plus jeune qu'il ne l'est sur cette photo, mais peu importe.

Mon dernier croquis des vacances a été celui d'un couple qui se détendait sur la plage de Bray plus tard dans l'après-midi. Ils étaient très affectueux et j'ai été touché de voir qu'ils étaient accompagnés d'un petit garçon portant une casquette de base-ball. C'est son scooter qui se trouve à côté du couple. J'aurais juré que l'horizon était droit, mais je suppose que ce n'est pas le cas.

J'ai tenté un autre croquis dans le bus, sur le chemin du retour, le lendemain matin. Cette fois, ma fille était à côté de moi, lisant un livre de bandes dessinées Beano et Dandy anciennes qu'un ami de mon frère, un passionné de bandes dessinées, avait offert aux enfants, qui sont eux aussi des passionnés de bandes dessinées.

Elle ne tient pas en place, mais c'est un bon exercice pour dessiner rapidement.

De retour à Galway, j'avais une heure ou deux de libre dans la soirée après avoir déposé un tableau chez un client à Salthill, près de la Promenade, qui se trouve à l'autre bout de Galway. J'adore les fêtes foraines, mais elles me semblent toujours au-dessus de mes capacités - trop de détails. Dessiner cette grande roue en silhouette contre le soleil m'a facilité la tâche et m'a rappelé qu'il n'est pas nécessaire de toujours peindre les détails, ce que je dois me rappeler tout le temps. Voyez si vous pouvez distinguer le rond-point de l'éléphant volant - il était si mignon que je n'ai pas pu y résister, et il était la source des cris de petits enfants terrifiés que je pouvais entendre dans l'air du soir.

Plus tard dans la soirée, mon fils m'a demandé : "Quand est-ce qu'on retourne chez grand-père et grand-mère ?".