Écosse : Mon cœur est dans les Highlands

[par Chris Haldane à Sydney]

Un récent voyage sur "la terre de mes pères" avec deux grands amis dessinateurs nous a permis de vivre une expérience délicieuse après l'autre ! Nous avons commencé notre circuit en Écosse par Édimbourg, un délice pour les dessinateurs avec toute son histoire et son architecture particulière, notamment le château d'Édimbourg. Celui qui a regardé l'énorme rocher volcanique sur lequel il repose et qui a pensé que ce serait un endroit idéal pour construire une forteresse, n'était évidemment pas un des pauvres ouvriers ! Se dressant au-dessus de la ville, il attire l'attention dans toutes les directions. Ce jour-là, je faisais des croquis sous mon parapluie, et la pluie se reflétait dans les gouttes et les coulées !

En partant d'Édimbourg vers le nord par un matin pluvieux (surprise, surprise !), nous avons traversé le pont Firth of Forth ...

vers les villages côtiers voisins comme Dysart, magnifique même sous la pluie battante avec son port fortifié et ses bateaux de pêche coincés sur la boue à marée basse.

De là, nous nous sommes dirigés vers le nord, à travers les Cairngorms et Braemar, le jour où la Reine devait arriver pour les Highland Games, donc oui, des hommes en kilts, et oui, je dois inclure un château dans une description de l'Écosse, n'est-ce pas ? !

Et ensuite à la côte ouest, lors d'une journée qui a été le point culminant de notre voyage. La route de Torridon descend en lacets vers le village, à travers un mélange de couleurs d'automne et de bruyère pourpre. Les moucherons étaient en train de mordre à pleines dents et j'ai donc pu peindre directement, très rapidement, et entre deux claquages de bras et de jambes ! 

Nous avons ensuite ceinturé nos reins et attaqué la montée en voiture sur la piste unique de Bealach na Ba - pas pour les âmes sensibles ! Avec ses virages en épingle à cheveux très serrés, on l'a surnommée "la montée la plus difficile du Royaume-Uni", mais la vue du sommet valait bien toute cette montée d'adrénaline. En cette journée magique et ensoleillée, les bleus et les verts étaient à leur meilleur, et il était excitant d'apercevoir au loin l'île de Skye, notre destination pour les prochains jours (photo du haut). Comme l'a dit l'un de mes compagnons, "C'est tellement beau qu'on pourrait pleurer !".

Skye possède une magie qui lui est propre. Tout autour, on trouve des preuves de la perturbation du paysage par des événements géologiques majeurs comme la glaciation et les glissements de terrain. Je ne mentionnerai qu'un seul de mes endroits préférés : Fairy Glen, un paysage d'un autre monde composé de collines coniques couvertes d'herbe, qui semble tout droit sorti du Seigneur des Anneaux. Nous avons grimpé jusqu'au point le plus élevé, un rocher géant appelé Castle Ewen, sans doute parce qu'il ressemble à une ruine. À sa base, malgré un panneau des habitants demandant aux touristes de ne pas empiler de pierres ("les fées n'aiment pas ça"), les touristes (ou les fées, si vous préférez y croire !) ont créé des anneaux de pierre, qui ajoutent certainement à l'atmosphère magique du vallon. La seule chose qui la gâche, c'est la horde de touristes et de minibus qui créent des problèmes de stationnement !

En y repensant maintenant, ce sont les couleurs de l'Écosse qui m'ont tant touchée, en particulier les collines couvertes de bruyère et la palette automnale. Comme le dit une de leurs chansons, "Les couleurs de Skye vous laissent jeune à l'intérieur" !